Les principes méthodologiques

La méthodologie adoptée a été dictée par nos connaissances de la géomorphologie du bassin issues de l’étude des archives sédimentaires de l’ancien lac Maliq et des carottages réalisés par la mission dès 1996, puis en 2005 et 2006 en liaison avec le programme ECLIPSE du CNRS. Les données obtenues concernent principalement :

 

1) la localisation théorique de l’ancien lac Maliq et les variations de son emprise (hauts et bas niveaux lacustres) depuis la fin du Tardiglaciaire (entre – 15000 et – 10000 avant l’actuel) jusqu’à la période romaine (Ier-Ve s. ap. J.-C.);
2) la localisation de cônes d’épandage et de glacis holocènes qui empiètent sur la plaine;
3) la localisation des dépôts alluviaux et lacustres, complétée par des estimations de l’épaisseur de ces sédiments au-dessus des niveaux archéologiques potentiels depuis le Néolithique.

 

Ces données ont été intégrées dans un système d’information géographique (SIG) associé à un modèle numérique de terrain (MNT) en trois dimensions permettant de visualiser les diverses extensions du lac Maliq au cours du temps. Le SIG, dont la réalisation avait débuté en 2005, comportait déjà, entre autres, les informations relatives aux découvertes archéologiques antérieures, ce qui en a fait un outil déterminant pour élaborer la stratégie de prospection. On a choisi de faire une prospection systématique, et non un échantillonnage de la zone, et cela à cause des caractères mêmes du terrain : tout d’abord, la superficie à prospecter est relativement faible ; ensuite, il s’agit d’une plaine cultivée qui ne comporte pas d’obstacles ou d’accidents de terrain majeurs ; enfin, si l’on veut avoir une représentativité exhaustive du peuplement, on doit prospecter l’intégralité du Nord de la plaine, y compris la zone théoriquement occupée par l’ancien lac. Il est alors intéressant de confronter le modèle géomorphologique des variations du niveau du lac avec la localisation des découvertes archéologiques.

Programme PALM
Méthodologie